10 octobre 2002

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À l’occasion d’une visite du gisement de Galt

Allocution de la ministre déléguée à l'Énergie, madame Rita Dionne-Marsolais - À l'occasion d'une visite du gisement de Galt Gaspé, le 10 octobre 2002

Exploration pétrolière et gazière

J’aimerais vous souligner ici qu’en 1980, la consommation de gaz au Québec représentait 8 % du bilan de consommation en énergie. Vingt ans plus tard, cette proportion a doublé et le gaz représente maintenant 16 % du bilan.

Le gouvernement a la responsabilité d’assurer un approvisionnement fiable et stable en énergie. C’est pour répondre à cet objectif, entre autres, que nous devons faire de l’exploration gazière dans le golfe Saint-Laurent, et ce, le plus rapidement possible.

Des entreprises nous confirment qu’il existe un potentiel important de gaz naturel dans le golfe Saint-Laurent. Toutefois, certains affirment que ce n’est pas la première fois que de telles hypothèses sont soulevées. En effet, les spécialistes prétendent depuis longtemps que la nature géologique du golfe Saint-Laurent possède toutes les caractéristiques de dépôts d’hydrocarbures.

Ce qui est nouveau, cette fois, c’est que des entreprises très sérieuses ont déjà investi quelques millions de dollars pour valider ces hypothèses. Aussi, depuis maintenant six ans, elles doivent forer pour vérifier le potentiel réel de leurs hypothèses. Les entreprises ont fait la demande de permis selon la loi du Québec. Elles en ont reçu en 1995, 1996 et 1997 en vertu de la Loi des mines québécoises en vigueur à ce moment-là.

Toutefois, le gouvernement fédéral refuse de reconnaître ces permis québécois car il prétend que le golfe relève de sa juridiction. Mes prédécesseurs ont amorcé des discussions en 1999, lesquelles n’ont pas avancé à cause de cette question de juridiction. À l’analyse, nous avons constaté que Terre-Neuve et la Nouvelle-Écosse avaient quant à elles signé, en 1985 et en 1982 respectivement. des ententes administratives « sans préjudice des positions des parties » (quant à leur juridiction), ce qui leur a donné l’occasion de mettre en valeur leur potentiel d’hydrocarbures dans le golfe Saint-Laurent.

C’est pourquoi le gouvernement du Québec veut signer une entente administrative qui serait à tout le moins aussi profitable pour les Québécoises et les Québécois que le sont les ententes qui lient Ottawa à la Nouvelle-Écosse et à Terre-Neuve.

En effet, le projet Hibernia, à Terre-Neuve, a généré des retombées économiques de 14,6 milliards de dollars et créé quelque 1 800 emplois depuis 1985. Quant au projet de l’Île-de-Sable, en Nouvelle-Écosse, ses retombées économiques sont de 7,35 milliards de dollars et les emplois créés de 1 100 depuis 1982.

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