22 novembre 2002

Pages: 1 2 3 4 5 6 7

Le Québec en avance sur l’Ontario

Allocution de la ministre déléguée à l'Énergie, madame Rita Dionne-Marsolais à l'occasion d'un petit-déjeuner-conférence de l'Association des ingénieurs-conseils du Québec

Nos grands besoins en énergie s’expliquent bien évidemment par notre climat et l’immensité de notre territoire. La présence d’industries grandes consommatrices d’énergie, qui apportent par ailleurs une valeur ajoutée significative à l’économie québécoise, compte également pour beaucoup dans notre bilan énergétique.

Au moment de la nationalisation de l’électricité en 1963, René Lévesque et son équipe voulaient rendre l’électricité accessible sur tout le territoire du Québec, et ce, au même tarif pour la même catégorie d’abonnés et au tarif le plus bas, compatible avec une saine gestion financière. Le choix, plusieurs fois répété, de privilégier l’hydroélectricité par rapport à toute autre forme d’énergie était inspiré et visionnaire. J’étais à Hydro-Québec quand nous avons choisi le développement de la baie James en lieu et place de l’énergie nucléaire en 1971 et ce choix était le meilleur, compte tenu de la topographie québécoise, il faut le rappeler, même s’il y a eu beaucoup de discussions constructives sur ce choix. Grâce à cette décision, nous sommes aujourd’hui en avance encore sur l’Ontario avec des tarifs parmi les plus compétitifs en Amérique.

On ne parlait évidemment pas de gaz à effet de serre à cette époque et le discours écologique n’était sûrement pas aussi développé et articulé qu’il peut l’être aujourd’hui. Mais, près de quarante ans plus tard, nous sommes fiers d’avoir misé sur la force de l’eau alors que plusieurs de nos voisins ont misé, faute de potentiel hydroélectrique économiquement exploitable il est vrai, sur la construction de centrales nucléaires ou thermiques. Que près de 97 % de l’électricité produite au Québec aujourd’hui soit d’origine hydraulique représente donc un avantage marqué aussi bien sur le plan économique qu’environnemental.

Entre 1990 et 2000, les émissions de gaz à effet de serre du Québec n’ont augmenté que de 2,3 %, contre 19,6 % au Canada pour la même période. Les efforts de l’équipe gouvernementale et de l’ensemble des secteurs industriels québécois depuis 1997 en sont les principaux responsables. Encore là, nous sommes en avance sur l’Ontario. Le Québec s’est engagé plus tôt dans la lutte aux changements climatiques.

En comparaison avec le reste du Canada et les États-Unis, le Québec émet deux fois moins de CO2 par habitant. En fait, avec 24 % de la population canadienne, il émet 12,9 % du total des émissions.

Pages: 1 2 3 4 5 6 7

Catégorie : Allocutions | Imprimer