22 novembre 2002

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Le Québec en avance sur l’Ontario

Allocution de la ministre déléguée à l'Énergie, madame Rita Dionne-Marsolais à l'occasion d'un petit-déjeuner-conférence de l'Association des ingénieurs-conseils du Québec

Exploration gazière

Le gouvernement a la responsabilité d’assurer un approvisionnement fiable et stable en énergie. C’est pour répondre à cet objectif, entre autres, que nous devons commencer le plus rapidement possible l’exploration gazière dans le golfe du Saint-Laurent.

Certains spécialistes prétendent depuis longtemps que la nature géologique du golfe possède toutes les caractéristiques nécessaires qui favorisent le dépôt d’hydrocarbures. Depuis 6 ans déjà, des entreprises très sérieuses, munies d’études précises, ont déjà investi quelques millions de dollars pour valider l’hypothèse que le golfe renferme un potentiel important de gaz naturel.

En 1995, 1996 et 1997, elles ont obtenu des permis en ce sens en vertu de la Loi québécoise sur les mines en vigueur à ce moment-là. Toutefois, le gouvernement fédéral n’a pas encore accepté de reconnaître ces permis québécois car il prétend que le golfe relève de sa juridiction. Mes prédécesseurs ont amorcé des discussions en 1999 qui, aujourd’hui, n’ont pas encore connu de dénouement. Pourtant, la Nouvelle-Écosse et Terre-Neuve ont signé, en 1982 et en 1985 respectivement, des ententes administratives « sans préjudice des positions des parties » (c’est-à-dire quant à leur juridiction) qui leur ont permis de mettre en valeur leur potentiel d’hydrocarbures dans le golfe du Saint-Laurent.

C’est pourquoi le gouvernement du Québec a proposé de signer une entente administrative qui serait à tout le moins aussi profitable pour les Québécoises et les Québécois que le sont les ententes qui lient Ottawa à la Nouvelle-Écosse ou à Terre-Neuve. J’insiste encore, il faut harceler les représentants québécois du gouvernement fédéral et plus particulièrement, au Conseil des ministres fédéral, sur cette question.

Le projet Hibernia, à Terre-Neuve, a déjà généré des retombées économiques de 14,6 milliards de dollars et créé quelque 1800 emplois. Quant au projet de l’Île de Sable, en Nouvelle-Écosse, ses retombées économiques sont de l’ordre de 7,35 milliards de dollars et les emplois créés sont au nombre de 1100.

Je n’ai pas à vous faire la preuve de l’importance de tels investissements pour la Gaspésie, les Îles-de-la-Madeleine, la Côte-Nord, et tout le Québec d’ailleurs. C’est la raison pour laquelle nous mettons tout en œuvre pour assurer des forages d’exploration dans les meilleurs délais. Vos entreprises pourraient en bénéficier grandement!

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