7 avril 2005

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Le secteur énergétique au Québec – contexte, enjeux et questionnements

Remarques finales de la députée de Rosemont et porte-parole de l’opposition officielle en matière d’énergie Madame Rita Dionne-Marsolais, à l’occasion de la fin des travaux de la commission parlementaire portant sur le document de consultation

5o L’électricité : un service public essentiel et des tarifs les plus bas
pour tous les consommateurs québécois

À l’égard des hausses de tarifs, il y a là plusieurs éléments à considérer. Certains soutiennent qu’il s’agit là d’une mesure d’efficacité énergétique. D’autres soutiennent par contre qu’il s’agit d’un frein au développement.
Le gouvernement ne peut certainement pas rester insensible au fait que l’industrie retient actuellement et volontairement pour 5,7 milliards $ de projets d’investissements au Québec d’ici 2008, notamment parce qu’il ne connaît pas les hausses de tarifs à venir.

Les Québécois ont connu, en à peine 18 mois, des hausses de l’ordre de 5,7% et la récente hausse en vigueur depuis la semaine dernière ne semble pas suffisante puisque la société d’État a déjà fait une demande de révision à la Régie. Espérons qu’elle n’en prendra pas l’habitude.

Là où il y a unanimité, c’est dans la façon dont ces hausses ont été réalisées, sans aucune évaluation des conséquences, de façon subite, sans vision et dans l’improvisation.

La gourmandise du ministre des Finances dans sa demande annuelle de redevances à Hydro-Québec demeure la seule justification possible des hausses successives et spontanées des tarifs. D’ailleurs, le dernier bilan financier présenté par la société d’État la semaine dernière illustre parfaitement ce fait : les hausses de tarifs d’Hydro-Québec contribuent à remplir les coffres de l’État et ces hausses de tarifs financeront les baisses d’impôt promises par le Parti libéral.

Il faudra donc planifier une politique tarifaire visionnaire et équilibrée. Autrement, en plus de priver le Québec d’investissements considérables, on pénalise les plus démunis qui sont souvent de grands consommateurs d’électricité parce qu’ils habitent des logements mal isolés sur lesquels ils n’ont pas de contrôle.

Par ailleurs, l’électricité est un service essentiel, au Québec comme ailleurs en Amérique. J’espère que personne ne remet cela en question. Il faut prévoir des mesures d’atténuation nécessaires pour absorber les hausses tarifaires successives, tant passées qu’à venir.

Également, j’attends du ministre qu’il profite de ses remarques finales dans les prochaines minutes et qu’il envoie le message clair au nouveau président d’Hydro-Québec que le bloc patrimonial a toujours sa place et j’espère que la nomination de M. Vandal ne viendra pas alimenter la croisade d’Hydro-Québec qui tente depuis quelques temps d’y mettre fin.

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