4 mai 2006

Dévoilement de la stratégie énergétique du gouvernement Charest – UNE STRATÉGIE AUX EFFETS NÉFASTES POUR L’ÉCONOMIE DU QUÉBEC ET DE SES RÉGIONS

Québec, le jeudi 4 mai 2006 – La députée de Rosemont et porte-parole de l’opposition officielle en matière d’énergie, Rita Dionne-Marsolais, est inquiète des orientations retenues par le gouvernement Charest dans la nouvelle stratégie énergétique dévoilée ce matin. « Cette stratégie n’a pas été développée pour le Québec et ses régions. Le gouvernement de Jean Charest met en péril le maintien et le développement d’entreprises en faisant fi d’orientations claires à l’égard des tarifs d’électricité d’ici 2015. Des centaines de millions de dollars d’investissements seront carrément perdus. À court terme, ce sera dévastateur pour l’économie des régions du Québec », a déclaré Mme Dionne-Marsolais.

Québec, le jeudi 4 mai 2006 – La députée de Rosemont et porte-parole de l’opposition officielle en matière d’énergie, Rita Dionne-Marsolais, est inquiète des orientations retenues par le gouvernement Charest dans la nouvelle stratégie énergétique dévoilée ce matin. « Cette stratégie n’a pas été développée pour le Québec et ses régions. Le gouvernement de Jean Charest met en péril le maintien et le développement d’entreprises en faisant fi d’orientations claires à l’égard des tarifs d’électricité d’ici 2015. Des centaines de millions de dollars d’investissements seront carrément perdus. À court terme, ce sera dévastateur pour l’économie des régions du Québec », a déclaré Mme Dionne-Marsolais.

La stratégie ne rassure en rien les consommateurs sur les hausses de tarifs. Seul le maintien du prix du bloc d’électricité patrimoniale demeure, l’excédent fluctuera en fonction du marché. Pourtant, l’industrie manufacturière et industrielle réclamait une politique tarifaire stable, prévisible et concurrentielle. Rappelons que le Québec est maintenant au 14e rang nord américain pour certains tarifs industriels.

« Dans un contexte d’incertitude de prix, comment le gouvernement Charest peut-il penser que les entreprises mettront en œuvre leurs projets d’investissements? », se demande la députée de Rosemont. Pour la députée, cette politique vient détourner la mission fondamentale d’Hydro-Québec de desservir prioritairement ses clientèles du Québec au détriment de l’exportation. Qui plus est, la construction de nouveaux barrages, dans cinq ans au minimum, ne sera rendue possible que si Hydro-Québec réussit à signer des contrats d’exportations. « En clair, cela signifie qu’on serait prêt, au Québec, à lever le nez sur des milliards d’investissements dans les régions du Québec parce que les nouveaux barrages, que les contribuables québécois paieraient, serviraient d’abord à l’exportation. C’est totalement renversant », a poursuivi Rita Dionne-Marsolais.

Développement de l’énergie éolienne
Quant au développement de la filière éolienne, la députée estime que le gouvernement rate la cible en refusant d’adopter un développement de parcs éoliens par et pour les communautés. « La stratégie n’apporte rien de nouveau. Ce qui est mis de l’avant demeure timide et encore là, ce n’est rien de véritablement structurant pour les régions. Hydro-Québec demeurera passif dans un rôle d’acheteur d’énergie éolienne. La société d’État pourrait pourtant devenir un maître-d’œuvre, en partenariat avec les communautés », a soutenu la porte-parole de l’opposition officielle.

Ports méthaniers
La députée de Rosemont est perplexe de l’appui aveugle qu’accorde le gouvernement Charest à la construction de trois ports méthaniers qui pourraient produire quatre fois la consommation actuelle du Québec en gaz naturel. « Le gouvernement réitère que les projets de ports méthaniers seront soumis au processus d’approbation du BAPE et de la CPTAQ, notamment sur les questions de sécurité, d’environnement et l’utilisation de terres agricoles. Or, les projets actuellement à l’étude n’auront pas à faire la preuve de leur intérêt au plan énergétique et économique. Seuls les projets présentés après 2008 auront à prouver qu’ils seront créateurs d’emploi. Les questions demeurent sur l’intérêt pour le Québec de développer autant de terminaux méthaniers », a mentionné Mme Dionne-Marsolais.

Nouvelle agence de l’efficacité énergétique
Bien que les nouveaux objectifs d’efficacité énergétique constituent un pas dans la bonne direction, la députée de Rosemont estime que les ressources financières consenties pour y parvenir sont toujours inconnues. Le gouvernement libéral veut en effet élargir le mandat à l’Agence d’efficacité énergétique en vue de l’élaboration d’un plan d’ensemble d’une meilleure utilisation de l’énergie. Pourtant, les sommes versées par le gouvernement du Québec à l’Agence ont diminué de moitié entre 2003 et 2006. « Est-ce que la nouvelle agence de l’efficacité énergétique aura les moyens pour parvenir aux ambitions d’économie d’énergie? », se questionne la députée.

« Une fois que les Québécoises et les Québécois se seront serrés la ceinture pour économiser l’énergie, la marge de manœuvre créée servira à favoriser l’exportation. Alors que le grand projet de la Baie-James visait à répondre aux besoins énergétiques de la population québécoise et de ses entreprises, le portefeuille de projets que le gouvernement met de l’avant aujourd’hui ne sert plus de moteur au développement économique du Québec, mais à l’exportation », a conclu Mme Dionne-Marlolais.

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