17 novembre 2006
Coupures et compression – Le PQ dénonce les récentes décisions du ministère des Affaires municipales
Tiré du Journal de Rosemont-Petite-Patrie Par Louise Potvin
Pour Nicolas Girard et Rita Dionne-Marsolais, l’onde de choc de ces nouvelles mesures se fera vraisemblablement sentir dans Rosemont et La Petite-Patrie.
Le gouvernement Charest sabre dans les programmes de rénovation domiciliaire, une ponction de l’ordre de 30 %, et abandonne le supplément d’urgence au loyer pour 4 100 familles au Québec. Des décisions sans vision, avec un impact négatif sur l’économie, la qualité de l’habitat et les conditions de vie des familles moins fortunées du Québec dont l’onde de choc se fera vraisemblablement sentir dans Rosemont et La Petite-Patrie, dénoncent Nicolas Girard, député de Gouin, et Rita Dionne-Marsolais, son homologue dans Rosemont.
«Pour la seule année 2005, 14 489 unités de logements ont profité des programmes pour des retombées d’un demi-milliard de dollars. Cependant, pour l’année 2006, aucune retombée ne peut être comptabilisée parce que le gouvernement Charest n’a pas débloqué les fonds suffisamment à temps», affirme Nicolas Girard.
Quant au programme d’urgence de supplément au loyer instauré en 2001, en pleine crise du logement, il permet aux familles démunies de souffler un peu en déboursant 25 % du prix de leur loyer, estiment les élus du Parti québécois. Ces derniers jours, des locataires ont reçu une lettre stipulant la fin du plan d’urgence.
Aucune mesure transitoire n’a été prévue pour amoindrir l’impact sur les familles à plus faible revenu. Il est urgent d’y voir, les propriétaires émettront leur avis de hausse de loyer à partir de janvier et les locataires disposeront d’un mois pour y répondre. «Le temps presse, d’autant plus qu’il n’y a pas de place pour ces familles actuellement dans les HLM et qu’il n’y a pas de relance du programme Accès-Logis. Puisqu’aucun mécanisme d’aide et de transition n’est prévu, ces familles sont laissées à elles-mêmes», affirme le député Nicolas Girard.
«C’est l’abandon d’un programme de près de 20 millions $. L’impact est majeur pour ces 4 100 familles. La ministre Normandeau devrait leur dire pourquoi elle les abandonne. On doit leur donner l’heure juste», ajoute Rita Dionne-Marsolais.