11 août 2007

Terminé les coupures injustes dans le Régime québécois d’assurance parentale – Le travail d’une résidante de Rosemont permet de corriger le tir

Tiré du Journal de Rosemont Par Louise Potvin

Donner d’une main et reprendre de l’autre, pourrait-on dire. Élisabeth Bourassa, une résidante de Rosemont, a permis de corriger une brèche dans le nouveau Régime québécois d’assurance parentale. Une zone d’ombre qui pénalisait les jeunes mamans visées par les ajustements sur l’équité salariale.

Élisabeth Bourassa, ici en compagnie de Thomas, Juliette et de son conjoint Marco Freitas

Le travail d’Élisabeth Bourassa, ici en compagnie de Thomas, Juliette et de son conjoint Marco Freitas, évitera à bon nombre de jeunes mamans issues de la fonction publique de subir des coupures dans leur prestation d’assurance parentale. (Photo: Régent Gosselin)

Les femmes en congé parental, issues de la fonction publique, ne seront plus pénalisées à l’avenir lorsqu’elles recevront leur remboursement en lien avec la loi sur l’équité salariale.

Elles le doivent à Élisabeth Bourassa, appuyée dans sa démarche par la députée de Rosemont, Rita Dionne-Marsolais.

Ce printemps, Élisabeth Bourassa a été mêlée aux rouages de l’Assemblée nationale. Cette enseignante, maman d’une petite fille de trois ans et d’un poupon d’un an a eu, en mars, la surprise de constater que sa prestation du Régime québécois d’assurance parentale (RQAP) avait été amputée. Rien de bien important:20 $. C’est la raison de cette coupure qui lui semblait préjudiciable.

En fouillant, elle a découvert que l’on considérait le chèque d’équité salariale – qu’il soit reçu pendant un congé de maternité ou parental – comme un revenu. À ce titre, ce montant a été déduit de sa prestation d’assurance parentale «de la même façon que si j’avais reçu une prestation d’assurance-chômage», donne en exemple la jeune maman.

Se considérant lésée, elle a contacté la députée Rita Dionne-Marsolais. «Pour moi, ce n’était pas un montant élevé. Mon remboursement s’étalait de 2001 à 2006. Mais pour certaines de mes collègues dans la même situation, ce montant était plus important. C’est pour cela que j’ai décidé d’entreprendre des démarches auprès de ma députée», explique Mme Bourassa.

Une démarche complexe, fastidieuse qui a finalement porté ses fruits, «grâce à l’intervention de Rita Dionne-Marsolais et son équipe», tient-elle à souligner

En mai, la députée de Rosemont a fait appel à sa collègue Agnès Maltais, porte-parole du Parti québécois en matière de condition féminine. La députée de Taschereau a porté la cause de la Rosemontoise devant l’Assemblée nationale.

La présidente du Conseil du Trésor, Monique Jérôme Forget, a relevé le gant en affirmant tout de go que l’équité salariale devait être considérée comme un revenu. Une réponse qui a fait bondir la bouillante députée de Rosemont. «Avec la députée de Taschereau, Mme Maltais, on a finalement réussi à corriger cette situation désolante et injuste qui touchait un grand nombre de femmes dans la fonction publique», raconte-t-elle.

Somme toute, le bon sens aura eu le dessus, conclut Mme Dionne-Marsolais. Cette belle victoire est venue clore en beauté une fin de session parlementaire pour le moins mouvementée, souffle la députée de Rosemont.

«Quand vous pensez faire l’objet d’une injustice, venez voir votre député. C’est aussi ça notre travail dans l’administration publique», rappelle-t-elle.

Catégorie : Articles | Imprimer