10 janvier 2013

Voyage en Italie – Toscane

Un voyage en Italie et principalement en Toscane à l'automne 2012 a été une belle expérience.

Escapade en Italie

On s’était laissé dire que le meilleur temps pour visiter la Toscane était l’automne.  Aussi une escapade en automne 2012 vers la Toscane nous semblait une bonne idée.  Après quelques réflexions et études de cartes, et d’une documentation touristique diversifiée, nous nous envolions vers Nice.  Mon mari n’étant pas très friand des avions, le vol sans escale a dû être privilégié.  Comme il ne voulait pas non plus louer une voiture en italien, le vol Montréal – Nice via Air Transat fut celui qui nous transporta aux portes de l’Italie.  Le vol  fut impeccable, compte tenu du coût et de l’option « Plus » retenue.  En effet, cette option offre certains avantages dont celui de n’être que deux dans notre rangée de sièges et quelques services qui rendent le vol plus agréable.  Malheureusement ce vol quitte Montréal vers 17 heures pour atterrir vers 6 heures le matin, heure de Nice mais environ 1 heure, heure de Montréal.  Cela est plutôt fatiguant quand on n’a plus vingt ans!

Comme il y a bien longtemps que je n’ai pas pris de vol transatlantique si tôt en après-midi, je n’avais pas prévu une chambre à l’arrivée.  En effet, je préfère les vols de fin de soirée, ce qui nous permet d’arriver à destination à une heure raisonnable pour notre fuseau horaire tout en nous allouant quelques minutes de sommeil durant la traversée.  Mais bon, cela m’avait échappé et à l’arrivée nous étions dans notre nuit et l’aéroport ainsi que les services normaux étaient aussi endormis que nous!

Après avoir réussi à prendre notre voiture, ce fut l’heure de pointe du matin à Nice et malgré la fatigue, nous nous sommes dirigés vers Gênes où j’avais prévu une chambre sur la Marina de Gênes, histoire de s’offrir la Riviera, la mer et le charme italien dans un décor de rêve ou presque.  La circulation sur l’autoroute reliant la France et l’Italie dans cette région est très dense quelle que soit l’heure.  Et la vitesse est grande également sur ces autoroutes où peu de conducteurs respectent les limites de vitesse.  Mais ce sont surtout les camions qui sont inquiétants.  Il y en a des centaines qui transitent par ces autoroutes assurant le transport des marchandises entre les pays de l’Europe de l’Est, la France et l’Espagne.  Ils ont des horaires à respecter et cela se voit.

Malgré ces contraintes, le paysage de cette autoroute est impressionnant.  Je me souvenais de la vue depuis la route des corniches de la côte d’Azur et de la Riviera et je ne pensais pas que l’autoroute offrirait un aussi beau panorama.  Malgré une conduite requérant une attention continue le paysage traversé compense pour les contrariétés de la conduite.  Les informations trouvées sur internet nous ont permis d’arriver à notre hôtel (Marina Place) sans problème malgré la densité de la circulation à Gênes.  Heureusement j’avais choisi cet hôtel en bordure de mer qui nous empêchait de devoir entrer dans Gênes.  Ce fut une heureuse initiative et à notre arrivée, la chaleur du soleil italien, la beauté de la baie parsemée de superbes bateaux tous plus riches les uns que les autres, et le raffinement de notre hôtel  comme la qualité de son restaurant, nous ont fait oublier toutes les contrariétés du voyage.  Mais la fatigue nous avait rattrapés et une bonne sieste après le déjeuner raffiné au restaurant de l’hôtel, devait nous remettre en forme pour un premier dîner à l’italienne en soirée.

Nous n’oublierons pas ce dîner en front de mer dans un de ces petits restaurants que seuls les italiens peuvent animer avec autant de ferveur et de plaisir.  Ce petit restaurant  « Pizzeria » était tout sauf petit.  En façade où nous nous sommes installés nous avions l’impression d’une capacité d’une cinquantaine de personnes.  C’était sans connaître les nombreuses salles au fond du restaurant.   C’était hallucinant de voir entrer et s’installer des familles, des groupes, des couples qui disparaissaient devant une série de tables toutes occupées à capacité.  Quelques serveurs s’animaient fébrilement autour de tout ce monde sous l’œil averti et la direction de deux jeunes hommes, visiblement propriétaires ou à tout le moins en charge du restaurant.  Au four à pizza, un italien chantonnant préparait les pizzas et s’assurait de la cuisson.  Il était  entouré d’aides cuisiniers complétant les plats à la faveur des commandes.  Un ballet fascinant et amusant comme dans les annonces de pizzas à la télé!  Nous sommes restés à regarder ce spectacle peut-être un peu plus longtemps que normalement, tellement la scène était séduisante.  Un beau souvenir!

Après une bonne nuit de repos c’était le départ pour la maison en Toscane, louée pour une semaine.  Un arrêt à Lerici pour le lunch nous a permis d’observer la journée du marché car nous étions samedi.  Le marché de Lérici offre des produits de grande qualité en cuir, en laine, en cachemire.  Je ne me suis pas laissée séduire et je l’ai amèrement regretté.

Nous avions prévu nous arrêter aux Cinq Terres pour le lunch.  Malheureusement alors que la journée de notre arrivée avait été ensoleillée et confortable, le lendemain était froid et pluvieux de sorte que la visite de « Cinque Terre » a dû être reportée au retour.  Alors c’est Lerici, juste après La Spezia qui nous a accueillis pour le lunch.  Notre initiation aux règles italiennes (heure des repas, couvert, pourboire) s’est effectuée dans cette belle et luxueuse commune de villégiature.  Nous y avons appris que le repas du midi (déjeuner) débute à midi trente et le dîner à vingt heures.  Il existe aussi un « coperto » ou si on veut un frais de « couvert ».  Les restaurateurs italiens peuvent charger aux clients un tel frais pour avoir le plaisir de les servir.  Je crois plutôt que c’est le tribut payé à la mafia locale.  Mais je n’en sais rien.  Toujours est-il que selon le bon vouloir du restaurateur, on doit payer un « coperto » dont le coût peut varier jusqu’à 5 euros par personne.   Mais les restaurateurs ne l’imposent pas tous, comme nous le découvrirons plus tard.  De plus, la carte des vins de plusieurs restaurants n’affiche pas l’année de mise en bouteille du vin.  Cela nous a étonné.

La cuisine italienne a dépassé la cuisine française, en tout cas du point de vue touristique.  Son coût est également moins élevé.  Quant au service, cela dépend de chaque maison.  Dans l’ensemble nous avons été bien servis mais les heures de services sont rigoureusement respectées partout.  Pas question d’arriver avant l’heure d’ouverture. On vivra donc à l’italienne durant 15 jours… Le déjeuner se prend à compter de midi trente et le dîner à compter de dix-neuf heure trente.

Notre maison se trouve à Montecarlo, un petit village à environ 30 minutes de Lucca.  Les indications pour s’y rendre étaient claires et nous y sommes arrivés à l’heure convenue.  La propriétaire nous y attendait.  Après les présentations d’usage et les informations essentielles pour un bon déroulement de notre séjour elle nous salua en nous laissant ses coordonnées à Lucca en cas de besoin.  Dans un français impeccable, elle nous a appris l’existence de la police de la propreté italienne.  C’est elle qui contrôle la qualité des déchets et s’assure que les sacs de vidanges contiennent bien les vidanges appropriées.  Il y a le sac bleu pour le plastique et le verre, le sac transparent (biodégradable) pour l’organique, le vert pour le papier etc.  Il faut être très vigilant au moment de mettre les vidanges aux endroits prévus sinon les amendes peuvent être salées.

Je dois avouer que l’Italie est beaucoup plus propre maintenant avec toutes ces exigences.  C’est un peu compliqué au début, mais on s’y fait très vite.

Une fois la logistique terminée, une visite des lieux nous fait apprécier notre nouveau chez soi.  En plein cœur d’un vignoble d’un côté et d’une oliveraie de l’autre notre maison compte deux étages, deux chambres, deux salles de bains, une cuisine moderne avec lave-vaisselle et lave linge un salon et une petite salle à dîner.  Une jolie terrasse privée donnant sur les vignes complète notre aménagement.  Nous y serons très bien durant une semaine.

C’est une bonne chose de louer une maison en Toscane.  Ce conseil donné par des amis qui y séjournent souvent a été très précieux.  Cela est tellement plus agréable et plus économique également qu’à l’hôtel.  Même si nous prenions tous les repas au restaurant, incluant le petit déjeuner, cela s’est avéré plus économique.  Le fait de rentrer chez soi permet également des pauses durant la journée et un meilleur sommeil.

Le petit village de Montecarlo est charmant.  Il compte un vieux village fortifié encore habité avec une place principale et une vue imprenable sur la région.  Le « Grand » Montecarlo est plus moderne et compte de nombreux  restaurants, trattoria, pizzeria et autres services comprenant bien sûr des Enoteca intéressants.  Ce sont ces bars à vin offrant également des plats du jour familiaux et très goûteux.  Plusieurs vignobles et différents cépages offrent un paysage bucolique.  Les oliveraies en contrepartie des vignobles vendent des huiles d’olive absolument délicieuses.  Tous les restaurants que nous avons visités nous ont servi une cuisine raffinée.  Deux ont particulièrement reçu nos faveurs pour la qualité et l’innovation de leur table à savoir l’Osteria del Vento avec sa grande terrasse dans la vieille ville et superbe vue sur la vallée et son jeune chef Marco Violini particulièrement doué.  Aussi le vignoble de la Fattoria La Torre offre un hébergement en auberge et possède aussi un restaurant dont l’administration est séparée. La jeune femme chef nous a servi une cuisine non seulement raffinée et délicieuse mais très innovatrice.   J’ai encore en bouche le ravioli à la citrouille en sauce de truffes!  C’était absolument divin!

Malheureusement on ne peut pas en dire autant du temps.  Tous les matins d’automne, un lourd brouillard recouvre toute la campagne Toscane.  Cette brume se lève rarement avant dix heures.  Evidemment si la nuit a été plus fraîche, la brume disparaît un peu plus tard.  Ces aléas de température retardent les heures de départ en excursion.  En fait on peut difficilement se mettre en route avant onze heures le matin.  Il faut en tenir compte et nos visites se sont trouvées un peu réduites.  Il a fallu établir des priorités.

Durant la semaine nous avons visité la superbe ville de Lucca et ses environs ainsi que la région de la Garfagnana jusqu’à San Pellegrino d’où l’on voit la chaine de montagnes des Apuanes.  Le site abrite une abbaye et offre un lieu de promenade en montagne avec une superbe vue sur les monts environnants quand le ciel est clair.

Lucca ou Lucques en français, doit sa splendeur à Elisa Bonaparte, sœur de Napoléon.  Nommée  par son frère à la suite de ses conquêtes italiennes,  la princesse de Lucques et de Piombino (1805-1813), Elisa Bonaparte, priorisa les arts.  Le développement de la ville reflète encore aujourd’hui un grand souci d’esthétique et d’intelligence.  C’est une ville qu’il faut prendre le temps de marcher et de visiter doucement au fil des petits cafés, des terrasses, des églises et des cathédrales.  Tout est beau dans cette ville ceinturée d’une promenade sur les remparts de la vieille ville où il fait bon se promener à pied ou à vélo par beau temps.

Lucca et ses alentours,  c’est la terre de Giacomo Puccini dont la maison natale s’y trouve et est généralement ouverte au public.  C’est une région musicale et artistique de grande beauté.  Le compositeur de Tosca, de Madame Butterfly, de Manon Lescaut et de la Bohème, pour ne nommer que ses œuvres les plus connues, hante la ville de Lucca.  Tout gravite autour de cet homme né en 1858 à Lucca et mort en 1924.  Même s’il a quitté sa ville natale pour étudier à Milan il est toujours resté attaché à Lucca  où sa sœur Iginia demeurait au Monastère de la visitation.    Toute la région de Lucca, jusqu’à Bagni di Lucca où le théâtre et les hôtels affichent le passage ou la présence de Puccini et Torre del lago où se trouve la villa de Puccini en bordure du lac où il allait  s’exercer à la chasse.  Aujourd’hui cette région regorge de festivals Puccini en souvenir du grand compositeur.

Après avoir exploré cette région ce fut la route des grands classiques de la Toscane à commencer par Voltera, San Gimignano et le Chianti.   Comme j’avais déjà vu Florence et que mon mari n’aime pas les grandes villes, nous ne sommes pas arrêtés à Florence mais nous avons séjourné à Sienne et fait un écart de géographie pour se rendre à Assise en Ombrie.

Toutes ses villes sont magnifiques et quelquefois trop belles.  On a parfois l’impression que certaines places sont des décors de cinéma.  Les diverses restaurations ont donné naissance à de véritables musées vivants.   Dans certains cas les stationnements souterrains sont tellement modernes et les accès piétonniers tellement protégés que le charme médiéval n’opère plus.  Cela m’a déçue.  Il semble que je sois la seule à avoir été déçue de cette manière.  Mais la quantité de cars de touristes américains, japonais ou autres m ‘a opprimée et profondément contrariée.  On dirait que tout le monde se concentre dans les mêmes sites mais pas toujours pour les mêmes raisons!  C’est sans doute normal mais ce n’est pas ce que je recherche.

Heureusement Sienne a conservé sa grande place avec une restauration plus modeste et donc plus crédible.  Cela nous permet de goûter à ce site et se donner l’impression d’un autre siècle pour quelques heures.  Par contre, dès que l’on quitte la grande place, le commerce prend le dessus et les boutiques affichent les mêmes noms qu’ailleurs dans le monde!

À Sienne nous avons été témoin d’une fête populaire ses déroulant sur la place du marché en soirée.  Toute la place du marché était couverte de centaines de tables et de chaises avec nappe et couverts, devant une scène bien aménagée.  Cette fête populaire accueillait toute la population de Sienne  pour célébrer la fin d’une compétition équestre.  D’ailleurs un immense cheval en bois peint blanc était monté à l’entrée de la place du marché laissant présager un lien entre cette soirée et les chevaux.  Il semble que Sienne ait été défaite lors de la compétition équestre annuelle entre les différentes communes de la province.  À défaut de célébrer sa victoire, la population clôturait la saisons des compétitions par une grande fête populaire où tous les citoyens participants étaient costumés.  La direction de l’hôtel où nous logions aux abords de la vieille ville nous avait recommandé un restaurant typique de la place du marché où nous avons mangé un excellent repas avec un service sympathique.  Nous étions ravis d’avoir suivi la recommandation, étant aux premières loges pour admirer les costumes et l’humour de cette population sympathique.

Une autre belle découverte a été l’hôtel « Le Silve » à Armenzano de l’autre côté d’Assise.  Cet hôtel de la chaîne « Romantik » (chaîne hôtelière allemande que je ne connaissais pas) est tout à fait remarquable.  Installé au cœur du Mont Subasio cet hôtel n’est pas facile à trouver.  Logé au bout d’un chemin se rétrécissant au fur et à mesure que l’on avance, cet ensemble hôtelier discret est magnifique.  Il faut arriver de clarté à moins d’avoir un GPS.  La route est étroite, en lacet et les indications de cet hôtel sont parcimonieuses.  Cette chaîne me semble rassembler un réseau d’hôtel à propriété familiale d’une belle élégance, d’un charme certain, d’une qualité  et d’un service exemplaires.  Cet hôtel compte plusieurs anciens édifices ruraux, tous rénovés et aménagés selon leur fonction.  Les maisons principales abritent des chambres luxueuses avec des salons munis d’âtres où brûle un feu réconfortant.  Le restaurant se trouve à quelques pas sur le flanc du mont Subasio.  La vue y est à couper le souffle.  Autour on trouve également des écuries, un spa, une piscine, un tennis, des sentiers pédestres, des sentiers de vélos de montagne, etc.  Tout y est pour un séjour exceptionnel.

Le clou du séjour a été la salle à dîner.  On en compte deux dans le même bâtiment.  La première pour les adultes calmes et l’autre pour les groupes de sportifs ou les familles.  La salle à dîner que j’ai baptisée pour les adultes, est charmante avec des cierges dont la flamme rejaillit sur les murs de pierres.  Aucune lumière artificielle dans cette salle où la paix et le calme incitent à la romance.  Évidemment elle n’était accessible que pour le dîner comme son nom l’indique.  C’est au dîner que nous avons réalisé que l’hôtel était occupé par plusieurs invités, tous italiens à part nous bien sûr.  J’en conclus que c’est une bonne adresse.

Pour le petit déjeuner ou le déjeuner, la grande salle bien éclairée avec vue sur la vallée nous comblait.   La terrasse devant ce bâtiment était idéale pour l’apéritif par beau temps et le bar intérieur pour le soir préparait bien nos esprits et nos estomacs au repas qui suivait.   Un endroit  où je retournerais bien volontiers pour un peu plus longtemps.  J’y ai d’ailleurs découvert des produits de beauté issus de l’oliveraie environnante absolument sublime.  Je m’en suis rapporté quelques pots vite passés malheureusement.

On ne peut aller en Toscane sans un pèlerinage dans le Chianti.  Nous avons entamé ce pèlerinage par la ville de Greve, une petite commune accueillante avec une grande place typiquement italienne et sympathique.  Sur cette belle place règne la statue de Verrazzano du nom de l’explorateur de l’Amérique d’où vient le nom d’un pont de New York!  Toutes les communes du Chianti sont charmantes et toutes les routes qui sillonnent cette région défilent sur un chapelet de vignobles et d’oliveraies.  Après Greve, ce fut, Strada, Radda et Gaiole pour ne nommer que quelques unes.

Les vignobles sont tous invitants pour des dégustations.

Sur le conseil d’amis nous avions jeté notre dévolu sur le Castello di Brolio.  C’est un château que l’on peut visiter au bout d’une allée de cyprès jusqu’au château d’où une belle vue s’offre sur la vallée du Chianti.  L’intérêt du château de Brolio repose sur son restaurant en bas du château qui offre non seulement une cuisine de grande qualité mais aussi les vins variés de la maison.  Ce château appartient à la famille Ricasoli et l’histoire veut qu’il fût l’objet de convoitise continuelle entre la république de Sienne et celle de Florence.  Ce château s’élevant sur une colline assez escarpée fut reconstruit vers 1860 par la volonté du baron Bettino Ricasoli, qui fut deux fois Premier Ministre du tout nouveau Royaume d’Italie (1861).  Les bâtiments de la cave Barone Ricasoli se trouvent au pied du château.  C’est au « baron de fer » dont on surnommait le Baron Ricasoli, que l’on doit le Chianti Classico connu aujourd’hui.  En effet, ce grand amateur de science a concentré ses efforts à développer son vin selon les méthodes les plus modernes et avant-gardistes de l’époque.  Son Chianti Classico est produit encore aujourd’hui de l’assemblage de deux cépages toscans, le Sangiovese (en majorité) et le Canaiolo.  Le château est encore dans la famille et son aïeul y est enterré dans la chapelle près du château.

Nous avons tenté une dégustation en bas, dans les bâtiments des caves prévus à cet effet.  Malheureusement un groupe d’Américains monopolisait la pauvre préposée qui tentait de comprendre et de répondre  à leurs questions.  Ces américains plutôt mal élevés et en tenue de cyclistes, refusaient complètement d’entendre cette pauvre jeune femme qui tentait de leur faire comprendre qu’ils devaient payer le vin commandé au comptoir mais que les arrangements pour la livraison en Amérique se réglaient à côté.  Ils ne voulaient rien comprendre et s’obstinaient à vouloir tout régler sur place, tout en dégustant prétentieusement leur vin.  Nous étions certainement une dizaine de personnes en attente de dégustation.  Nous avons quitté après une attente de quinze minutes, très contrariés mais heureux d’avoir déjeuner au château et d’avoir au moins pu goûter un modeste échantillon des bons vins du baron Ricasoli!

En quittant la région du Chianti nous sommes passés à Orvietto car j’y avais de beaux souvenirs de jeunesse!   Sur le retour nous sommes arrêtés à Saturnia.  C’est là que se trouvent les thermes fabuleux de la région.  Le plaisir de ces thermes est évidemment la chaleur et les bienfaits de l’eau à forte teneur de souffre.  J’avais encore une fois déniché un hôtel où nous étions les seuls non italiens.  Cet hôtel avait comme attrait des piscines en cascade, alimentées directement par les eaux thermales.  Les chambres offraient des terrasses intimes avec vue sur les monts environnants.  Une autre belle découverte.  Malheureusement  le dîner nous a été servi trop rapidement.  Ils ont pensé que nous étions nord américains et que nous voulions manger rapidement.  Nous n’avons pas réussi à ralentir le rythme du service et c’est avec envie que l’on regardait les tables voisines qui prenaient leur temps à la façon toute italienne!

En remontant vers la France nous avons fait des arrêts sur la Riviera et sommes arrêtés aux Cinque Terre plus particulièrement à Portovenere.  Il faisait beau et chaud.  Après un bon déjeuné sur le bord de la mer, nous avions choisi un petit hôtel tout neuf dans le village d’à côté pour ne pas avoir le bruit des bateaux et surtout des taxis et traversiers faisant les différentes navettes entre ces cinq villages isolés.  Notre hôtel donnait sur la baie précédent celle de Portovenere celle de « Grazie de Portovenere ».  C’était le seul de la petite baie et Il n’a pas été facile à trouver mais une fois là, nous avons été éblouis par les œuvres d’art sur les murs de ce petit hôtel design!  Autant les sculptures que les peintures et les sérigraphies.  Tout était beau et nous y avons très bien mangé devant une baie où les pêcheurs rentraient doucement en fin de journée, avec leurs prises tout en causant longuement entre eux sur la promenade.

Pour rentrer en France nous nous sommes arrêtés à Menton pour un déjeuner.  J’aime Menton car c’est une ville d’habitués, de retraités éduqués et son climat est tempéré à l’année ce qui permet une qualité de restaurants à l’année longue.  C’est une ville que je ne connais qu’hors saison mais qui  me ravit à chaque fois.  Le temps était superbe et des audacieux se baignaient en plein mois d’octobre dans une mer Méditerranée encore fort belle!

En somme ce petit voyage en Italie a été très agréable mais je ne retournerais pas en Toscane à l’automne.  J’irais plutôt au printemps car même s’il y a probablement de la brume matinale, la chaleur du soleil printanier doit assurer sa levée plus rapidement qu’à l’automne.  Aussi je louerais une maison dans le nord pour la première semaine, comme nous l’avons fait et un peu plus au sud de la Toscane pour la seconde.  En effet, les routes intéressantes sont sinueuses et requièrent toute l’attention du conducteur.  Il est donc préférable de faire de courts circuits à chaque jour sans se soucier de trouver l’hôtel ou de calculer le temps requis pour rentrer chez soi.…

Rita Dionne-Marsolais

Janvier 2013

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