2 juin 2005

Avons-nous les moyens de nos ambitions ?

La réponse c’est OUI. Je m’explique: le récent budget du gouvernement du Québec traduit la faible marge de manœuvre dont il dispose. Malgré des engagements électoraux qui devaient permettre aux contribuables de bénéficier de baisses d’impôts, le gouvernement est dans l’impossibilité de respecter son engagement.

La réponse c’est OUI. Je m’explique: le récent budget du gouvernement du Québec traduit la faible marge de manœuvre dont il dispose. Malgré des engagements électoraux qui devaient permettre aux contribuables de bénéficier de baisses d’impôts, le gouvernement est dans l’impossibilité de respecter son engagement.

Pourquoi? Pour y répondre, l’opposition officielle a cherché à connaître la véritable situation financière du Québec d’aujourd’hui. Cette chronique veut vous communiquer le résultat de nos travaux. Il est important de dire que ces résultats ont été validés par un groupe d’experts en finances et en économie.

Le budget du gouvernement du Québec pour 2005-2006 s’établit donc à 55,4 milliards $. Les revenus du gouvernement du Québec proviennent des impôts et taxes que nous payons à Québec pour 45,8 milliards $ et des transferts en provenance du fédéral de 9,6 milliards $. Les montants de ces transferts sont négociés régulièrement et précisés dans les ententes fédérales-provinciales, dont l’issue est toujours imprévisible.

Les contribuables du Québec verseront en 2005-2006 une somme totale de 41 milliards $ en taxes et impôts à Ottawa, ce qui représente 20 % des revenus totaux du gouvernement fédéral. En plus des transferts vers le gouvernement du Québec, ces impôts et taxes assurent aussi le paiement des autres dépenses que le fédéral paient directement aux citoyen(ne)s du Québec. Il s’agit de la sécurité de la vieillesse et de l’assurance-emploi. Ils paient aussi la part du Québec en matière d’affaires étrangères, d’affaires indiennes, d’agriculture, de défense et d’anciens combattants, de douanes et revenu, d’industrie, de patrimoine, de pêches, de ressources naturelles, de sécurité nationale sans oublier les services publics fédéraux et le service de la dette.

En tenant compte de tout cela, l’opposition officielle a calculé que dès l’année 2005-2006 si le gouvernement du Québec recevait tous les impôts et les taxes payés par les Québécois et s’il assumait toutes ses dépenses et celles du fédéral faites au Québec, il lui resterait une marge de manœuvre de 1,3 milliards $ pour 2005-2006.

Pour les 5 prochaines années, c’est un total de 17,1 milliards $ de marge de manœuvre, dont pourrait disposer le Québec s’il percevait seul tous nos impôts et nos taxes. Ces gains permettraient au gouvernement du Québec de maintenir la qualité des services à la population et même d’investir dans ses priorités pour l’amélioration des services en éducation et en santé.

Des copies du document qui présente l’état des finances publiques du Québec déposé la semaine dernière par mon collègue, le porte-parole de l’opposition officielle en matière de développement économique et des finances, sont disponibles à mon bureau si vous souhaitez en obtenir une copie. Les chiffres qui y sont présentés sont basés sur les hypothèses des études de la commission Bélanger-Campeau (mise sur pied par le gouvernement de Robert Bourassa) en utilisant les données disponibles des budgets actuels des ministères des finances du Québec et du Canada.

Le sujet est passionnant et surtout porteur d’avenir, j’aimerais en discuter avec vous. Pour discuter de ces enjeux avec moi, je vous invite à m’écrire au rdionnemarsolais@assnat.qc.ca ou à prendre un rendez-vous en communiquant au 593-7495.

Votre députée, Rita Dionne-Marsolais

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