1 mars 2006

4e hausse des tarifs d’Hydro-Québec en 30 mois

LE MINISTRE CORBEIL PEUT ET DOIT DEMANDER À HYDRO-QUÉBEC DE NE PAS APPLIQUER CETTE HAUSSE Québec, le mardi 28 février 2006 – La députée de Rosemont et porte-parole de l’opposition officielle en matière d’énergie, Mme Rita Dionne-Marsolais, réclame l’intervention immédiate du ministre des Ressources naturelles, Pierre Corbeil, à l’égard de la hausse de 5,3 % des tarifs d’Hydro-Québec dès le 1er avril prochain et dans l’intérêt national.

LE MINISTRE CORBEIL PEUT ET DOIT DEMANDER À HYDRO-QUÉBEC DE NE PAS APPLIQUER CETTE HAUSSE

Québec, le mardi 28 février 2006 – La députée de Rosemont et porte-parole de l’opposition officielle en matière d’énergie, Mme Rita Dionne-Marsolais, réclame l’intervention immédiate du ministre des Ressources naturelles, Pierre Corbeil, à l’égard de la hausse de 5,3 % des tarifs d’Hydro-Québec dès le 1er avril prochain et dans l’intérêt national.

« Le ministre a le pouvoir de demander à Hydro-Québec de ne pas appliquer cette hausse totalement déraisonnable et je lui demande de s’en servir pour éviter un choc tarifaire d’une telle envergure. Récemment, on apprenait que les investissements des entreprises québécoises sont en recul. Dans ce contexte fragile, cette nouvelle augmentation des tarifs d’électricité peut engendrer la fermeture de certaines entreprises. De plus, les abonnés résidentiels d’Hydro-Québec à revenu modeste devront assumer une charge financière additionnelle qui s’ajoutera aux hausses de tarifs, taxes et impôts précédentes », a déclaré la porte-parole.

Rita Dionne-Marsolais soutient que la hausse de 5,3 % applicable dès le 1er avril est contraire aux affirmations des dirigeants de la société d’État qui s’engageaient à suivre l’indexation du coût de la vie. Pour elle, Hydro-Québec doit s’expliquer devant les parlementaires. Elle a d’ailleurs écrit au président de la Commission de l’économie et du travail, le 9 février dernier, afin d’entendre les dirigeants d’Hydro-Québec dans le cadre d’un mandat de surveillance. « Au cours des derniers mois, beaucoup d’événements ou de faits révélés concernant Hydro-Québec ont ébranlé la population du Québec quant à la gestion de note société d’État », a-t-elle poursuivi.

La députée de Rosemont rappelle qu’Hydro-Québec a obtenu par décret du gouvernement un report de la présentation de son prochain plan stratégique devant les parlementaires, tel que la loi l’oblige à le faire, et ce, sous prétexte que sa stratégie énergétique n’est pas prête « Comment le gouvernement peut-il exempter Hydro-Québec du dépôt de son plan stratégique devant les parlementaires alors que des décisions se prennent sur des hausses de tarifs sans plan stratégique, sans stratégie énergétique, sans perspective d’ensemble. C’est irresponsable », a soutenu Mme Dionne-Marsolais.

Comme toutes les Québécoises et tous les Québécois, elle s’explique mal qu’Hydro-Québec ait pu présenter des profits records de 463 M$ au 3e trimestre, en raison de la croissance nette des exportations d’électricité de cet été et que les abonnés de la société d’État ne puissent en profiter. Elle réitère sa demande qu’Hydro-Québec Production cesse de faire ses affaires en cachette et soit soumise à la Régie de l’énergie pour s’assurer que les décisions prises tiennent compte de tous les revenus de la société d’État, en toute transparence.

Mme Dionne-Marsolais met en garde le gouvernement Charest qui soutient que c’est au Québec où les tarifs d’électricité sont les plus bas. Dans ses propres documents soumis à la Régie de l’énergie, Hydro-Québec confirme qu’il en coûte moins cher à Winnipeg et à Vancouver qu’à Montréal pour une consommation identique d’électricité.

« Ce déclassement du Québec à l’échelle nord-américaine est attribuable à l’incurie, voire l’incompétence du gouvernement libéral de Jean Charest dans le dossier énergétique. Depuis son arrivée au pouvoir, aucune décision structurante dans le domaine de l’énergie n’a été prise par ce gouvernement alors qu’il encourage Hydro-Québec à réclamer des hausses supérieures à l’inflation annuelle », a conclu Rita Dionne-Marsolais.

Cette 4e hausse en 30 mois permettra au gouvernement Charest de soutirer 500 M$ de plus de revenus provenant des dividendes d’Hydro-Québec en une seule année. Cumulée avec les trois hausses des tarifs d’électricité depuis le 1er janvier 2004, cela représente 1 milliard $ de plus dans les coffres du gouvernement provenant d’une taxe déguisée.

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