19 décembre 2006

André Boisclair exhorte le gouvernement Charest à prendre d’urgence des mesures pour encadrer le développement éolien

En visite à Matane, le chef de l’opposition officielle et député de Pointe-aux-Trembles, André Boisclair, accompagné de la porte-parole en matière d’énergie et députée de Rosemont, Rita Dionne-Marsolais, a demandé au gouvernement Charest d’adopter rapidement un encadrement national pour baliser correctement le potentiel de développement éolien.

Matane, le mardi 19 décembre 2006 – En visite à Matane, le chef de l’opposition officielle et député de Pointe-aux-Trembles, André Boisclair, accompagné de la porte-parole en matière d’énergie et députée de Rosemont, Rita Dionne-Marsolais, a demandé au gouvernement Charest d’adopter rapidement un encadrement national pour baliser correctement le potentiel de développement éolien. « Ce développement se fait de façon anarchique et souvent au détriment des autres activités du territoire, plus particulièrement de l’industrie récréotouristique et de l’agriculture. Avec un meilleur encadrement, tout le monde y gagnera, tant les promoteurs et les municipalités que les propriétaires concernés et les populations affectées », a déclaré le chef de l’opposition officielle.

« Tous ceux qui travaillent au développement de la filière éolienne dans la région de Matane et de la Gaspésie – Îles-de-la-Madeleine s’entendent pour dire que les retombées économiques de cette industrie émergeante sont positives pour la région. L’implantation des parcs éoliens ainsi que celle des entreprises de composantes d’éoliennes Composite VCI, Marmen et LM Glassfiber, dans la foulée du premier appel d’offres de 1 000 MW d’énergie éolienne, a créé un millier d’emplois de qualité. Je suis fier que le gouvernement du Parti Québécois ait été à l’origine de ce premier appel d’offres en 2003 qui comprenait des exigences précises sur les retombées économiques de la région. Les objectifs au plan du développement économique régional ont été atteints », a soutenu le chef de l’opposition officielle qui a rencontré aujourd’hui des artisans du développement de la filière éolienne de Matane.

Développement anarchique
L’expérience démontre cependant que les règles encadrant le développement de cette forme d’énergie renouvelable ne sont pas adéquates pour assurer une cohabitation harmonieuse des activités socioéconomiques sur le territoire. Le BAPE en est d’ailleurs arrivé au constat que, pour une bonne part, les outils d’encadrement actuels du développement de la filière éolienne ne sont pas à même de garantir son intégration harmonieuse dans les milieux d’accueil.

« Je ne comprends pas pourquoi le gouvernement Charest s’entête à dire que le développement de la filière éolienne est suffisamment encadré. Sa capacité d’écoute des citoyens semble encore une fois faire défaut. Il est pourtant urgent d’agir afin de ne pas perdre les acquis pour l’économie de la région et les avantages de l’exploitation d’une énergie verte et renouvelable. Soyons clairs! Il n’est pas question d’imposer un moratoire qui freinerait le mouvement enclenché », a poursuivi André Boisclair.

Pour l’opposition officielle, il est nécessaire de procéder à l’évaluation des effets cumulatifs des projets de parcs éoliens dans une région donnée, notamment sur les paysages et sur l’industrie récréotouristique. À partir de cette évaluation, un encadrement national définissant le potentiel de développement éolien et les contraintes de chacune des régions du Québec sur les plans agricole, économique et social pourra être élaboré.

« L’adoption de priorités et de balises régionales doivent guider les MRC et les promoteurs dans l’identification de territoires aptes à accueillir un parc éolien, de la puissance et du type d’éoliennes qui peuvent y être installées. Les citoyens concernés doivent en outre être associés au processus d’identification des zones de développement éolien. De plus, Hydro-Québec Production devrait être responsable du développement de cette filière sur les terres publiques, notamment dans le Nord québécois », a affirmé Mme Dionne-Marsolais.

Redevances
Il en va de même en ce qui concerne les sommes versées aux municipalités et aux propriétaires de terrains qui hébergent les éoliennes. Des balises nationales devraient encadrer les redevances afin qu’elles s’appliquent de la même façon d’un projet à l’autre et dans toutes les régions du Québec.

« Les pouvoirs locaux, les propriétaires et les populations affectés ont besoin que le gouvernement les supporte davantage dans la détermination de redevances justes et équitables. Ils ont été laissés à eux-mêmes et ils n’avaient pas tous les outils nécessaires pour faire face aux promoteurs. Le gouvernement doit prendre les mesures pour s’assurer que les retombées financières soient à un niveau équivalent à celui de l’Ontario, en tenant compte du contexte québécois. Les communautés doivent pouvoir bénéficier plus équitablement de l’exploitation d’une ressource collective », a conclu le chef de l’opposition officielle qui a rencontré au cours de sa tournée les membres du Comité de concertation et de développement stratégique et les membres d’Éole prudence et a visité l’usine de composantes d’éoliennes Composite VCI Inc.

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