7 avril 2006
Politique énergétique du gouvernement libéral – UN KIT IKEA SANS PLAN
Québec, le vendredi 7 avril 2006 – Au terme d’un débat de deux heures tenu ce matin à l’Assemblée nationale, la députée de Rosemont et porte-parole de l’opposition officielle en matière d’énergie, Rita Dionne-Marsolais, réclame au plus vite la politique énergétique promise par le gouvernement libéral depuis des lunes.
Québec, le vendredi 7 avril 2006 – Au terme d’un débat de deux heures tenu ce matin à l’Assemblée nationale, la députée de Rosemont et porte-parole de l’opposition officielle en matière d’énergie, Rita Dionne-Marsolais, réclame au plus vite la politique énergétique promise par le gouvernement libéral depuis des lunes.
« Le ministre est incapable de livrer sa stratégie énergétique promise depuis maintenant trois ans. Pour la énième fois, on nous l’annonce prochainement. En attendant, il devrait au moins permettre aux parlementaires de questionner Hydro-Québec sur son prochain plan de développement plutôt que de nous mettre des bâtons dans les roues. Ça n’a pas de sens qu’il ait repoussé à deux reprises le dépôt du plan stratégique d’Hydro-Québec. La transparence s’impose. On a des questions à poser, notamment en ce qui concerne l’énergie éolienne et les autres sources d’énergie renouvelable », a soutenu la députée de Rosemont.
Mme Dionne-Marsolais a aussi profité de l’interpellation de ce matin pour demander au ministre Corbeil qu’il sollicite sans délai un avis à la Régie de l’énergie sur les besoins du Québec en gaz naturel liquéfié, dans une perspective de développement durable, avant d’aller plus loin avec les trois projets de terminaux méthaniers.
« Il y a un an, j’ai réclamé des études sur les conditions d’implantation de ports méthaniers et les besoins du Québec en cette matière. À l’évidence, rien n’a été fait. La population doit connaître les besoins du Québec avant de se lancer dans l’aventure des ports méthaniers », a poursuivi la députée.
Pour sa part, le député de René-Lévesque, Marjolain Dufour, a rappelé au ministre Corbeil l’importance de maintenir des tarifs d’électricité compétitifs pour favoriser les investissements des grandes entreprises dans les régions du Québec. « Le Parti libéral a promis des baisses d’impôts aux contribuables. Pour parvenir à livrer une infime partie de son engagement, il prend aujourd’hui les sociétés d’État pour des tiroirs-caisses. Si les grandes entreprises n’ont pas d’engagement quant aux augmentations de tarifs à moyen et long terme, elles vont stopper leurs investissements. Cela signifie des fermetures et des pertes d’emplois dans les régions du Québec. Les perspectives sont sombres et il faut y voir sans délai avant d’en arriver là », a indiqué Marjolain Dufour.
Pour la députée de Rosemont, il est clair que le gouvernement libéral est en train de prendre des décisions capitales pour l’avenir énergétique du Québec sans que les Québécois ne soient informés des bases sur lesquelles elles sont prises. « Depuis son élection, le gouvernement libéral reporte sans cesse la livraison de sa politique énergétique de même que le dépôt du plan stratégique d’Hydro-Québec. Entre-temps, les décisions tombent sur les augmentations de tarifs d’électricité et sur le développement de la filière éolienne par l’entreprise privée. Les projets d’hydroélectricité et de ports méthaniers avancent. Il a mené deux consultations en 2005 sur l’avenir énergétique du Québec et on ne sait toujours pas ce qui a été retenu. Le ministre Corbeil doit cesser de nous donner les morceaux de son kit IKEA au compte-gouttes parce qu’à l’heure actuelle, ce gouvernement, en matière énergétique comme dans bien d’autres secteurs, gouverne sans plan, sans vision et sans perspective », a conclu Rita Dionne-Marsolais.
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