21 février 2007
Pied de guerre électoral
Article tiré du Journal de Rosemont-Petite-Patrie Par Louise Potvin
Rita Dionne-Marsolais, députée de Rosemont, et Nicolas Girard, député de Gouin, sont définitivement sur le pied de guerre électoral. À la veille du déclenchement des élections provinciales, leurs attaques transcendent les frontières de leurs juridictions. Leur cible commune: faire tomber le gouvernement Charest.
Les deux députés sont bien campés dans leur circonscription respective. Pour eux, une défaite semble peu probable. Il n’y a d’ailleurs pas péril en la demeure. Actuellement, un seul candidat libéral s’est manifesté et les députés font peu de cas de la présence de Québec solidaire, un nouveau joueur dans Gouin, comme dans Rosemont.
La lutte se joue sur un autre plan. «Il y a deux enjeux dans la prochaine élection. Le premier est de se débarrasser le plus tôt possible de Jean Charest, et le second est d’élire un gouvernement souverainiste, lance sans détour Nicolas Girard. Mme Dionne-Marsolais et moi appartenons tous les deux au seul parti national qui peut faire élire des députés sur le territoire québécois, avec la capacité de battre les libéraux et de mener la marche vers la souveraineté du Québec. Les autres partis d’opposition, sont, dans un cas confiné essentiellement sur le territoire montréalais et dans l’autre, dans les régions.»
L’éducation et l’environnement
Le Parti québécois a choisi, comme cheval de bataille en éducation, la diminution du nombre d’élèves dans les classes des écoles primaires et l’octroi de ressources additionnelles pour les élèves en difficulté, expose M. Girard. On compte aussi investir davantage dans les universités québécoises.
Question environnement, deux politiques majeures sont sur la table. On vise la réduction, en dix ans, de la dépendance des Québécois au pétrole. «Idéalement, on adoptera aussi une politique sur la qualité de l’air. Ce sont des propositions concrètes qui représentent les valeurs des gens de nos quartiers respectifs», dit le député de Gouin.
Le Québec a mal à ses finances
Rita Dionne-Marsolais est cinglante face à la performance budgétaire du gouvernement Charest. Pour elle, l’heure des bilans approche et les libéraux devront rendre des comptes. «En 2004, le gouvernement a été élu sous de fausses représentations. Il a pris l’engagement de réduire les impôts, on a eu plutôt droit à des hausses de tarif de toutes sortes: en transport en commun, pour l’électricité et les centres de la petite enfance, par exemple. Concrètement, les citoyens de Rosemont-La Petite-Patrie sont plus taxés qu’il y a quatre ans», conclut la députée péquiste.
Rita Dionne-Marsolais, aussi présidente de la Commission de l’administration publique, en rajoute en rappelant que le Parti libéral fait manifestement dire aux chiffres ce qu’il veut. «C’est au point où même le vérificateur général refuse de reconnaître les états financiers comme reflétant la situation financière du Québec. C’est très grave!»
La députée rappelle qu’en mars 2006, le vérificateur général du Québec avait semoncé le gouvernement Charest en l’enjoignant à accroître la rigueur de ses normes comptables «[Le gouvernement libéral] a présenté en double, soit en 2003-2004 et en 2005-2006, le même revenu de 112 M$ [et] refiler aux années suivantes une facture cumulée minimale de 908 M$», avait alors révélé le vérificateur général.
«Depuis quatre ans, on a droit à une enfilade de mensonges et de fausses représentations. Le gouvernement libéral a trahi la confiance des Québécois, il est temps que ça change», dénonce Rita Dionne-Marsolais.