9 avril 2008

Les nouvelles de la députée de Rosemont, Rita Dionne-Marsolais (No 2008-03)

Dans cette édition : Le CSSS de Rosemont fait beaucoup avec peu pour le soutien à domicile Le Comité des Jeunes de Rosemont – une réussite et un exemple à suivre! La Commission parlementaire sur les SLAPP reçoit des témoignages émouvants! La double rémunération de Jean Charest L'utilisation du pistolet Taser Votre opinion : Qui, selon vous, devrait s’occuper de la question de la violence au hockey?

DES NOUVELLES DE ROSEMONT

Le CSSS de Rosemont fait beaucoup avec peu pour le soutien à domicile!

J’ai récemment eu le plaisir de rencontrer le directeur de notre Centre de santé et des services sociaux (CSSS), monsieur Gary Furlong, au cours d’une séance de travail visant à évaluer la situation du soutien à domicile dans Rosemont. Malgré les belles paroles de la ministre des Finances, ce n’est pas vrai que Montréal recevra sa part des fonds destinés au soutien à domicile. Le budget 2008-2009 prévoit 80 millions$ pour les programmes de vieillissement. À cause de l’équité interrégionale, des besoins en matière de ressources intermédiaires, des besoins de désengorgement des urgences et des fonds récurrents déjà alloués, notre CLSC ne recevra que 104 000 $ de plus pour le soutien à domicile. Le ministre de la Santé refuse d’accorder davantage de fonds à Montréal même si nous manquons de ressources intermédiaires comparativement aux autres régions du Québec. Cela est inquiétant et nous appuyons notre CSSS dans ses démarches pour faire augmenter substantiellement son budget. Monsieur Furlong avait tout de même une bonne nouvelle à annoncer; l’appel d’offres pour reloger le CSSS de Rosemont sera bientôt lancé.

Le Comité des Jeunes de Rosemont – une réussite et un exemple à suivre!

Le Comité des Jeunes de Rosemont fête ses 55 ans cette année et son fondateur, monsieur Jean Trottier qui était directeur de l’école Saint-Jean-de-Brébeuf, est toujours animé par le même désir de servir bénévolement notre quartier. Malgré les rumeurs voulant qu’il accroche ses patins pour une retraite bien méritée, M. Trottier a récemment donné une entrevue au Journal de Montréal pour les démentir et pour souligner le travail des centaines de bénévoles qui, comme lui, ont réussit à recruter plus de 16 500 hockeyeurs, soit 300 chaque hiver, au fil des ans. Un livre relatant l’histoire du CJDR a été publié en novembre dernier. Bravo à M. Trottier et à tous ceux et celles qui ont donné et qui continuent de donner leur temps et leur énergie pour les jeunes de Rosemont.

Parlant de hockey, je trouve aberrant que certaines personnes tentent de justifier toute violence dans la pratique de notre sport national. Les récents événements dans la Ligue junior majeure du Québec n’ont fait que renforcer mon opinion à ce sujet. C’est tout le contraire des valeurs et des leçons de vie que M. Trottier a voulu inculquer à nos jeunes pendant toutes ces années. Justement, j’aimerais avoir votre opinion sur ce sujet. Vous pouvez répondre à la question à la fin de l’info-lettre.

PENDANT CE TEMPS À QUÉBEC

La Commission parlementaire sur les SLAPP reçoit des témoignages émouvants!

Comme députée, il m’est souvent arrivé d’entendre des témoignages impressionnants de gens qui n’ont pas hésité à faire leur devoir de citoyens avec courage et détermination malgré les obstacles qui se dressaient sur leur passage. Je suis toujours sensible à leur situation. En tant que vice-présidente de la Commission des institutions de l’Assemblée nationale, il m’est donné depuis février d’entendre plusieurs témoignages. La Commission tient en effet des audiences publiques sur les poursuites judiciaires abusives qui visent à bâillonner l’opinion publique. Nous avons siégé pendant plusieurs jours au cours desquels environ 35 personnes et organismes se sont présentés devant la Commission témoigner.

Mieux connues sous l’acronyme anglais de SLAPP (strategic lawsuit against public participation), ces poursuites au civil sont dirigées contre des individus, des groupes de pression ou des organismes engagés dans une cause ou une autre qui veulent soit défendre ou faire valoir leurs droits, soit dénoncer certaines pratiques corporatives ou des projets de développement qui nuisent à la communauté. Beaucoup de SLAPP sont initiées contre des groupes environnementaux, des organismes de protection du consommateur ou des médias. Le but d’un SLAPP n’est pas d’avoir gain de cause devant les tribunaux, mais d’éliminer toute publicité négative, de museler leurs opposants et de les amener à la banqueroute. Durant ce combat qui oppose un Goliath avec des ressources considérables à un David avec peu de moyens financiers, le fardeau que doit porter celui-ci est souvent si énorme qu’il a un impact néfaste sur sa santé mentale et physique et sur celles de ses proches.

L’association québécoise de lutte contre la pollution atmosphérique, un organisme sans but lucratif, a été la cible d’un SLAPP de 5 millions $ pour avoir dénoncer les activités d’une compagnie qui mettaient en péril la salubrité de la rivière Etchemin à Lévis. Comme l’a si bien dit M. Mathieu Castonguay, son directeur général, un SLAPP manipule le système judiciaire pour en faire « un instrument de pouvoir … Dans notre démocratie, nous a-t-il dit, on devrait pouvoir émettre une opinion sans (devoir) hypothéquer sa maison. » Il va sans dire que je suis parfaitement d’accord avec lui.

Quelles sont les solutions ?

Un comité d’experts a produit un rapport très complet sur les SLAPP en novembre dernier. Selon le comité, l’Assemblée nationale a deux choix : amender le Code de procédure civil ou donner un plus grand coup en adoptant une loi anti-SLAPP. Certains suggèrent également la mise sur pied d’un fonds de défense des citoyens ou même un amendement à la Charte québécoise des droits et liberté pour y inclure un droit à la participation publique qui serait accompagné d’une protection contre toute rétribution pour l’avoir exercer. Quelle que soit l’option retenue, tous s’entendent pour dire qu’elle doit dissuader le recours aux SLAPP, protéger la liberté d’expression et d’opinion, permettre l’interruption rapide des poursuites bidons et préserver l’intégrité du système judiciaire comme l’accès à la justice. La balle est maintenant dans le camp du gouvernement. Souhaitons que celui-ci agisse rapidement !

Vous voulez savoir ce qui ce passe à l’Assemblée nationale du Québec? Cliquez sur le lien suivant : www.assnat.qc.ca

Le Parti Libéral et l’ADQ : du pareil au même?

Nous savions déjà que l’ADQ a plié devant le gouvernement de Jean Charest en appuyant son dernier budget par peur de provoquer des élections. Mais la collusion de ces deux partis sur deux dossiers que je considère important est tout aussi inquiétante.

La double rémunération de Jean Charest

Le 2 avril dernier, mon collègue François Gendron a déposé une motion à l’Assemblée nationale exigeant le dépôt immédiat de toutes les ententes salariales ayant lié le Premier ministre du Québec et le Parti Libéral du Québec au cours des dix dernières années. L’ADQ, au prise avec un problème de transparence et d’éthique similaire, s’est jointe au gouvernement Libéral pour rejeter cette motion.

L’utilisation du pistolet Taser

Le même jour, l’ADQ a aussi appuyé le Parti Libéral pour refuser de débattre et d’adopter une motion de mon collègue Jacques Côté qui exigeait un moratoire immédiat sur l’utilisation du pistolet à électrochoc Taser par les policiers jusqu’à la tenue d’un véritable débat public en commission parlementaire sur cette arme très controversée. Leur position est aussi intenable qu’irresponsable. Destinée à immobiliser un suspect, le Taser a non seulement déjà causé la mort au Canada et aux États-Unis, mais le Comité des Nations Unies sur la torture a déterminé en novembre 2007 que son utilisation est en fait une forme de torture qui viole la Convention des Nations Unies sur cette question, une convention que le Canada a d’ailleurs ratifiée en 1985!
 
Les questions d’éthique et de lobbyisme vous préoccupent? À vous de prendre la parole

La Commission des finances publiques de l’Assemblée nationale tiendra des consultations particulières et des auditions publiques les 1er, 6,7 et 8 mai prochains sur le document intitulé : Rapport sur la mise en oeuvre de la Loi sur la transparence et l’éthique en matière de lobbyisme et du Code de déontologie des lobbyistes. Si vous désirez donner votre opinion, vous pouvez le faire dès maintenant en consultant le site internet de la Commission : http://www.assnat.qc.ca/lobbyisme.

ET MAINTENANT VOTRE OPINION !

Qui, selon vous, devrait s’occuper de la question de la violence au hockey?
o Le gouvernement devrait présenter un projet de loi
o C’est uniquement l’affaire des ligues de hockey
o Seulement la police, s’il y a matière à prendre des poursuites pénales

Indiquez votre choix par courriel au : rdionne-marsolais-rose@assnat.qc.ca.

Votre députée

Rita Dionne-Marsolais

 

 

 

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