25 septembre 2002

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La spécificité du marché québécois de l’énergie, lors du « Canadian Competitive Energy Summit 2002 »

Allocution de la ministre déléguée à l'Énergie Madame Rita Dionne-Marsolais - La spécificité du marché québécois de l'énergie, lors du « Canadian Competitive Energy Summit 2002 »

Le marché de l’Énergie

Par son histoire et son développement, le marché énergétique québécois reflète aussi la spécificité québécoise. En effet, suite à de grands débats, nous avons choisi de nationaliser l’électricité en 1963. Nous en avons confié la gestion à notre société d’État, Hydro-Québec, qui avait été créée en 1944, beaucoup plus tard que Hydro-Ontario dont la création remonte au début du vingtième siècle, en 1906. Cette nationalisation s’est faite à la valeur du marché des actions des entreprises achetées. Certains voient dans cette décision une prise en charge par notre peuple de son développement futur. Cela est un peu vrai, car cela a été rendu possible par les impôts évités qui ont pu être investis ainsi pour assurer l’avenir énergétique de tous les Québécois.

Près de 40 ans plus tard, nous constatons que cette décision a été profitable pour l’ensemble des Québécoises et des Québécois. La nationalisation de l’électricité a constitué pour le Québec un levier économique majeur. Elle a permis de développer et d’assurer la disponibilité d’électricité sur tout notre territoire et ce, au même tarif pour les mêmes catégories de consommateurs.

Cela a donné lieu à la mise en chantier de grands complexes hydroélectriques qui ont créé des milliers d’emplois. Cela a donné naissance à une puissante industrie dont l’expertise est aujourd’hui reconnue aux quatre coins du monde. En effet, non seulement les compétences d’Hydro-Québec sont-elles reconnues dans le monde entier, mais celles de nos ingénieurs-conseils l’est aussi, comme l’est celle d’une foule de services professionnels qui gravitent autour de l’expertise d’ingénierie québécoise depuis les avocats jusqu’aux comptables.

Aujourd’hui, le Québec bénéficie aussi des tarifs d’électricité parmi les plus bas en Amérique du Nord, ce qui n’est pas sans avantager nos entreprises et contribuer à faire du Québec un environnement économique compétitif, propice à l’investissement et à la création d’emplois.
D’ailleurs, cette année, la croissance de l’économie québécoise a rattrapé celle de l’Ontario, et nous en sommes très fiers… en tout respect pour l’Ontario, bien sûr!

Le modèle québécois et l’ouverture des marchés de l’énergie

En matière d’énergie, les choses ont toutefois beaucoup changé. Ainsi, en 1996, à la suite d’un vaste exercice de consultations publiques, le gouvernement du Québec a adopté une politique énergétique qui proposait des transformations majeures. Des copies en anglais sont disponibles pour ceux que cela intéresse. Ces nouveaux axes de développement visaient à assurer le développement durable dans le contexte nouveau d’ouverture des marchés nord-américains de l’énergie.

Comme société moderne évoluant dans un contexte mondial dynamique, nous devons continuer d’innover. Aussi notre politique énergétique prévoit une diversification du portefeuille énergétique québécois et des investissements dans la recherche sur les énergies renouvelables non-traditionnelles, cela comprend : l’éolien, la biomasse, le solaire etc.

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