25 septembre 2002

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La spécificité du marché québécois de l’énergie, lors du « Canadian Competitive Energy Summit 2002 »

Allocution de la ministre déléguée à l'Énergie Madame Rita Dionne-Marsolais - La spécificité du marché québécois de l'énergie, lors du « Canadian Competitive Energy Summit 2002 »

En matière d’énergie éolienne, au printemps 2002 le gouvernement a demandé à Hydro-Québec d’intégrer à son réseau 100 MW par an pendant 10 ans, et ce dès 2004 pour un total de 1000 MW d’ici 2014.

Bien sûr, il n’y a pas meilleure source d’énergie que celle qui est économisée! Je ne vous apprends rien en vous disant que l’énergie gaspillée n’est ni utile, ni rentable. Les peuples qui ont la chance de la posséder doivent être conscients de sa valeur. La notion d’efficacité énergétique fait désormais consensus au sein de notre société et la création d’une Agence de l’efficacité énergétique s’avère une réponse à cette préoccupation. De la même manière, le gouvernement du Québec a demandé à Hydro-Québec de doubler ses objectifs d’économie d’énergie sur la période de son plan stratégique d’ici 2006, pour atteindre 0,5 % du niveau de ces ventes de 2001, soit 0,7 TWh par année.

La politique énergétique a aussi assuré la création d’un organisme de régulation économique qui a pour mission de sauvegarder les intérêts publics, de protéger les consommateurs tout en accordant un traitement équitable aux transporteurs et aux distributeurs d’énergie. C’est le rôle de la Régie de l’énergie qui veille également, dans une perspective de développement durable, à la satisfaction des besoins énergétiques. À cette fin, elle fixe les conditions et les tarifs de l’électricité et du gaz naturel.
Vous en conviendrez, le marché énergétique constitue plus que jamais une belle occasion de développement économique. Le Québec dispose encore d’un potentiel hydroélectrique important qu’il faut mettre en valeur parcimonieusement.
Toutefois, nos priorités ont toujours été limpides : respecter les citoyens, c’est-à-dire servir les intérêts des Québécois et maintenir des prix parmi les plus bas au monde, tout en s’assurant du renouvellement de nos ressources.
Au Québec, l’électricité constitue encore, en tout cas pour notre gouvernement, un service public. Notre déréglementation, si on peut dire, a été planifiée, et cela n’a pas été simple. Ce n’est pas plus facile chez nous que chez vous. D’ailleurs, après avoir changé leur cadre réglementaire, quelques-uns de nos partenaires économiques n’ont pas obtenu les baisses de prix souhaitées. Nous en avons eu un bel exemple en Californie ou en Alberta, ou encore chez vous, cet été, alors que les périodes de pointe engendrées par les canicules ont entraîné de grandes fluctuations de la demande… et des prix! Pour certains consommateurs, la facture est salée.

Au Québec, l’électricité demeure une service public et nous sommes fiers de nos tarifs d’électricité, parmi les plus concurrentiels au monde. D’ailleurs, le tarif industriel québécois se situe au premier rang des tarifs offerts en Amérique. Néanmoins, nous avons choisi d’ouvrir la production d’électricité à la libre concurrence des marchés mais nous avons conservé le quasi monopole de la distribution à Hydro-Québec.

Notre pari est que l’ajout de la concurrence dans la production de l’électricité pour les nouveaux besoins permettra de maintenir des prix concurrentiels au cours des prochaines années.

Aujourd’hui, Hydro-Québec est devenue l’une des plus importantes entreprises d’électricité en Amérique du Nord.

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