31 octobre 2002

Pages: 1 2 3 4 5

À l’occasion d’un déjeuner-causerie de l’Association de l’industrie électrique du Québec

Allocution de la ministre déléguée à l'Énergie, madame Rita Dionne-Marsolais - À l'occasion d'un déjeuner-causerie de l'Association de l'industrie électrique du Québec Manoir Montmorency, le 31 octobre 2002

Retombées économiques

Les retombées du développement hydroélectrique ne sont pas qu’environnementales. La mise en chantier de nouveaux projets a d’importantes répercussions économiques.

Les chantiers de projets hydroélectriques des années 70 ont mobilisé, pendant plusieurs années, des milliers de travailleurs issus de toutes les régions du Québec et spécialisés dans plusieurs domaines. À l’époque, les grands chantiers hydroélectriques représentaient le quart des investissements au Québec. Cette phase de notre développement énergétique a permis de consolider notre base industrielle.

Aujourd’hui, nous amorçons une nouvelle étape de développement. L’énergie est essentielle à notre économie pour assurer la constitution de la richesse collective et, par conséquent, la création de milliers d’emplois, le développement économique ainsi que le rayonnement de notre savoir-faire.

Les aménagements hydroélectriques en cours ont des retombées économiques considérables et celles des projets qui seront mis en chantier au cours des prochaines années seront encore plus importantes. Nous savons d’ores et déjà que les travaux d’aménagement d’Eastmain–1, commencés en juin dernier, et les études portant sur la centrale d’Eastmain–1A et la dérivation de la rivière Rupert ont généré jusqu’à ce jour des retombées de plus de 90 millions de dollars.

Notre expérience démontre que la filière hydroélectrique est plus rentable pour le Québec que bien d’autres filières. D’une part, l’hydroélectricité ne requiert pas de combustible en provenance de l’extérieur du Québec. D’autre part, la construction de grands complexes hydroélectriques est bien intégrée à notre structure industrielle. En effet, la presque totalité des retombées économiques associées à un projet hydroélectrique sont québécoises. La mise en œuvre d’une centrale hydroélectrique requiert la construction d’infrastructures permanentes, imaginées et conçues par des firmes de génie civil et de construction de chez nous et par une main-d’œuvre d’ici.

Il n’en est pas de même pour d’autres formes d’énergie, comme l’énergie thermique ou le gaz. En effet, pour ce type de production, l’achat d’équipements constitue plus de la moitié des dépenses. Or, ces équipements proviennent principalement des États-Unis et ne sont pas conçus par nos firmes ou produits ici par nos gens. Enfin, près de 70 % des dépenses d’exploitation de ce mode de production d’électricité servent à l’achat et au transport du gaz naturel en provenance de l’Alberta, ce qui multiplie les coûts et offre peu de place aux retombées à long terme pour le Québec, du moins jusqu’à ce jour.

Pages: 1 2 3 4 5

Catégorie : Allocutions | Imprimer